Childbirth, an history of (mother) nature

L’accouchement, une histoire de (mère) nature

Le mot d'Alix #4

La face cachée de l'iceberg Vous lisez L’accouchement, une histoire de (mère) nature 22 minutes Suivant L’allaitement, le sublime challenge

#empowerwomenthroughcreativity

Vous avez été nombreuses à me demander pourquoi j’avais choisi l’accouchement naturel, comment est-ce que j’en étais arrivée à ce choix et comment je m’y étais préparée.

Encore une fois, chères lectrices, je vous demande de lire ces quelques lignes comme un récit personnel et non comme un mode d’emploi.

Je le répète ici beaucoup, je pense que nous avons toutes une force incroyable en nous, il s’agit simplement de mettre un sujet sur la table pour changer tout un état d’esprit.

Évidemment, j’ai aussi conscience du fait que j’ai eu deux grossesses et accouchements exceptionnels et que nous ne sommes pas toutes logées à la même enseigne. Je parle ici de mon expérience, et n’irais évidemment jamais à l’encontre d’un avis médical.

J’accorde une place très importante à l’accouchement, aussi bien pour la maman que pour le bébé.

Pour le bébé évidemment car c’est son premier contact avec le monde, mais aussi pour la maman car l’accouchement, au-delà d’être éprouvant, certes, est surtout magique ! Et malheureusement aujourd’hui, on en entend parler de façon plutôt négative, avec beaucoup d'appréhension, de tabous et de doutes. C‘est finalement cette peur qui nous éloigne de nous-même mais surtout de nos capacités instinctives à mettre au monde un enfant.

Mon histoire n’a rien d’extraordinaire, et elle n’est pas mieux que celle d’une autre, mais j’ai adoré accoucher, et je souhaite vous en parler.

Neuf mois pour être à l’écoute de son corps

Dans nos sociétés ultra-médicalisées, nous avons été habitués à prendre des médicaments pour le moindre petit bobo… Si on a mal à la tête, on va prendre une aspirine pour atténuer la douleur au lieu de se dire que c’est peut-être parce que notre corps est déshydraté, ou qu’il a besoin de sommeil ? Ou tout simplement, de calme.

Pour l’accouchement c’est pareil : pour atténuer nos peurs, nos doutes mais aussi la douleur, nous décidons de l'anesthésier pour ne plus « rien sentir », alors que c’est surement le moment de notre vie ou nous avons le plus besoin de « sentir » ! En l’endormissant, nous le déresponsabilisons en le mettant sur « veille » comme s’il n’était pas capable d’expulser ce bébé.

À sa place, je serais vexée.

Mais pensez-y simplement en envisageant les contractions de façon pragmatique : elles sont faites pour expulser le bébé (il en a besoin, c’est sa seule issue). Pour soulager la douleur des contractions, on a besoin de pousser, plus on pousse, plus on aide le bébé à sortir. La nature est quand même bien faite, non ?

Dans notre précédent article Une grossesse (pas) comme les autres, nous avons déjà abordé cette thématique de l’écoute de son corps : chacune à notre échelle devons essayer d’apprendre à écouter son corps et à lire les signaux qu’il nous envoie.

En extrapolant légèrement notre sujet, je vous invite vivement à visionner cette courte vidéo de Rabbi Dr. Abraham Twerski :

Neuf mois de grossesse, c’est neuf mois pour faire un bébé, mais c’est aussi neuf mois pour se préparer à l’accouchement. Le corps se transforme lentement, il nous porte et nous accompagne jusqu’au jour J (même encore après), alors laissons-le nous porter pendant l’accouchement, il sait clairement mieux que nous ce qu’il a à faire.

Accouchement #1, comment j’ai « choisi » la péridurale

Ma sœur jumelle Caroline (@threesevenparis) et moi sommes tombées enceintes en même temps. Seules six semaines d’écart séparaient nos deux termes.

Pour ce premier accouchement, Caroline avait, je pense par automatisme, décidé qu’elle ne voulait rien sentir.

Je me souviendrais toujours de ma sœur qui avait dit a son gynécologue, quelques semaines avant d’accoucher « Heureusement que des femmes ont accouché avant moi ! Si on me disait aujourd’hui que ce bébé allait sortir par mon vagin, je vous dirais que c’est impossible. »

L’accouchement de ma sœur était magique, surement ma meilleure préparation d’ailleurs, mais je me souviens d’elle qui peinait à savoir si elle poussait ou non tellement son corps était endormi. Comme Muse chérie prenait du temps à sortir, ça s’est terminé avec une épisiotomie et des forceps, qui tout d’un coup font d’un accouchement simple un accouchement un peu plus complexe.

Depuis ce jour, je suis persuadée que si les femmes accouchaient naturellement, c’est à dire sans péridurale, elles accoucheraient mieux. Ça n’a peut-être rien à voir, et on ne choisit pas toujours, mais je préfère souffrir quelques heures qu’avoir mal pendant deux mois à cause d’une épisiotomie !

Six semaines plus tard, c’était mon tour.

J’ai accouché dans le sud de la France, à Gassin à côté de Saint-Tropez. Mon terme était le 8 août et je me suis dit qu'après tout, je serais mieux au bord d’une piscine et à la plage qu’à Paris.

J’ai passé les cinq dernières semaines de ma grossesse les doigts de pieds en éventail, à me faire la main avec la fille de ma sœur qui avait alors quelques semaines.

Lors de mon rendez-vous avec l'anesthésiste, je lui ai parlé de mon hésitation à accoucher avec péridurale. Il m’a regardée avec de grands yeux ronds, me demandant pourquoi je m’infligerais une chose pareille. Il m’a très vite fait comprendre que personne ne faisait ça de nos jours, et que la péridurale était forcément la bonne solution.

Il m’a aussi demandé si j’avais bien fait mes séances de cours d’accouchement. Je lui ai répondu que non car je ne voulais pas arriver trop préparée, et je voulais laisser mon instinct me guider.

Il a levé les yeux au ciel, puis m’a dit que ça n’était pas sérieux… En un mot, il m’a fait comprendre que ce serait compliqué.

Je me rappelle lui avoir raconté que j’avais assisté en direct live à l’accouchement de ma sœur et que je pensais avoir compris de quoi il s’agissait.

J’ai baragouiné que j’ai une très bonne résistance à la douleur. Il m’a répondu qu’un accouchement « c’est différent », et m’a demandé, évidemment, de signer le document pour l'anesthésie.

J’étais séchée, il avait réussi à me faire douter.

J’avais donc « décidé » d’accoucher avec une péridurale.

Le jour où j’ai assisté à mon propre accouchement

Le jour J, j’ai des contractions dans le bas du ventre, on se dirige en meute vers la maternité : mon maillot de bain est encore mouillé, mon mari porte un short, un t-shirt blanc, un chapeau de paille vissé sur la tête, ma sœur Caroline et son mari Jonas trépignent d’impatience d’avoir un petit cousin ou cousine pour Muse.

Les contractions sont bel et bien là, mais je les gère sans trop de difficultés.

L'anesthésiste arrive, je lui réitère mon envie d’essayer sans péridurale, il me répond qu’il voit que j’ai mal (bah oui…), et me promet de me faire une péridurale très légère pour que je puisse sentir mon accouchement.

Je dors pendant près de 2 heures.

Une contraction me réveille, puis une autre, puis une autre...

On me propose de me mettre plus d'anesthésiant, je refuse poliment (j’avais presque peur qu’on m’y oblige).

J’ai eu la chance d’accoucher avec une super sage-femme, que je suppliais entre deux poussées de ne pas me faire d'épisiotomie. Elle rigolait et me disait qu’elle avait compris le message.

L’ambiance était très joyeuse dans cette salle d’accouchement. Onur qui devait rester derrière mes épaules faisait des allers-retours à chaque fois que la sage-femme disait qu’elle voyait la tête (je vous laisse imaginer la scène, son chapeau de paille toujours sur sa tête !). Je l’entends s’extasier, en disant « Oh my god, he has hair! » (Nous étions alors persuadés que j’attendais un garçon). Ma sœur jumelle naviguait avec son iPhone à la main, filmant chaque minute de cet accouchement, et moi je poussais, et dès que j’ouvrais à nouveau les yeux, il y avait un nouveau docteur qui était là, ou un stagiaire. C'était un peu comme un samedi soir devant un match de foot.

Au bout d’un moment, la sage-femme a tout posé et m’a dit « Attendez, je vais vous chercher un miroir comme ça vous pourrez voir ! »

J’ai donc assisté en live à mon propre accouchement, c’était incroyable.

C’est aussi à ce moment-là que j’ai vraiment compris ce que pousser voulait dire.

Oui, parce que les docteurs disent de pousser comme si on allait aux toilettes, mon dieu NON ! Un bébé sort du vagin, pas des fesses ! Il faut pousser par le vagin !

Quand faisons-nous cela dans la vraie vie ? Jamais, alors à moins de sentir pleinement son corps, nous avons peu de chances de le faire correctement.

Au bout de deux heures, Onur, qui avait pratiquement pris la place de la sage-femme, a attrapé ce petit poisson tiède et l’a déposé sur mon ventre. C'était l’extase à tel point que nous avons oublié de regarder le sexe.

Puis au bout d’un moment la sage-femme nous a demandé de vérifier le sexe, mon dieu ! C'était une fille, la tête de mon mari s’est transformée ce jour-là ! Ellis Bloom était la chose la plus précieuse au monde.

J’ai demandé à la sage-femme si j’avais eu une épisiotomie, elle m’a dit « Non ! Vous l’auriez sentie ! »

Mais oui que je suis bête. J’avais tout senti. Je me souviens encore de la sensation de brûlure quand la tête était sortie.

J’ai remercié la sage-femme. C’est elle qui m’avait laissé le temps d’accoucher sans me stresser ni stresser le bébé, elle avait fait de ce moment l’un des plus beaux de ma vie, je l’ai remerciée et lui ai dit que j’aimerais accoucher tous les jours. Elle a ri.

Je suis repartie en marchant dans ma chambre. Il était 20 heures, ma mère et ma grande tante nous y attendaient pour découvrir cette merveilleuse petite fille.

Dès le moment où j’ai accouché d’Ellis, j’ai su que j’accoucherais naturellement pour ma seconde grossesse, et que personne ne m’en empêcherait.

Onur me soutenait à 100% dans cette décision, et me dit qu’il pourra m’aider à accoucher dans notre baignoire. Hum.

Grossesse #2, l’accouchement naturel comme une évidence

Pour celles qui décident d’avoir un accouchement naturel, mon meilleur conseil est de ne pas considérer la péridurale comme une option envisageable.

En avril 2017, je suis à nouveau enceinte, hyper excitée et épanouie pendant toute ma grossesse. Je me prépare sans vraiment me préparer à cet accouchement naturel.

Comme je l’explique dans Une grossesse (pas) comme les autres, j’ai fait beaucoup de yoga, mon corps était au top de son épanouissement, je le sentais sain, fort, et lui et moi ne faisions qu’un.

L’accouchement naturel, c'était comme une évidence, et la péridurale n’était même pas une option.

Parce que oui, si vous décidez d’accoucher naturellement, j’ai un petit conseil à donner : sortez de votre tête définitivement l’option de la péridurale !

Pendant ma grossesse, plusieurs de mes amies étaient enceintes de leur premier ou deuxième enfant, notamment celles qui vivent aux États-Unis. Et elles avaient décidé elles aussi d’accoucher naturellement.

J’ai recueilli quelques-uns de leur récit pour vous, et vous propose de lire en premier l’histoire de Paloma, ou la femme qui accouche en 2 heures sur le sol de sa salle de bain.

En octobre 2017, nous partons, Onur, Ellis, mon ventre et moi, pour un long voyage de 7 semaines, avec une première escale à New York pour fêter notre mariage (célébré début Octobre) avec nos amis new-yorkais. Ce voyage était notre lune de miel, mais aussi notre dernier voyage à 3.

Une de nos meilleures amies, Sarah Appleby était enceinte de son premier bébé, prête à accoucher, pendant toute notre grossesse nous échangions sur nos accouchements naturels et comment nous nous y préparions, bon, je n’avais pas grand-chose à dire là-dessus, mais Sarah oui, alors je buvais toutes ces paroles.

Sarah était suivie par une Doula à New York (plus répandu aux États-Unis qu’en France, une doula est une femme qui accompagne une autre femme enceinte pendant sa grossesse et après avec le bébé. Ce n’est pas un médecin, c’est vraiment une accompagnatrice). Elle avait dans ses yeux la force et la détermination d’une femme qui s’apprête à courir son plus grand marathon, elle était confiante, et j’adorais apprendre au travers d’elle « The American way of giving natural birth »,

La veille de son accouchement, nous célébrons notre dîner de mariage dans notre restaurant préféré, Uncle Boons. Elle était là debout comme si de rien n’était et le lendemain soir, elle a accouché !

Suivez son récit ici.

Photo de Sarah et moi chez moi à New York. Sarah a accouché quelques jours après, j’étais enceinte de Panda de 6 mois.

Avant mon départ pour notre voyage, alors enceinte de 6 mois, j’ai décidé de m’inscrire en filière physiologique à la maternité de Necker.

Pourquoi Necker ? Parce que je savais que la maternité venait d’être rénovée (souvenez-vous que j’ai accouché a Gassin la fois d’avant…), qu’ils étaient super bien équipés pour les accouchements naturels, et la maternité est à 5 minutes de chez moi et de mon bureau.

La maternité est superbe, neuve, propre, moderne, les sages-femmes sont jeunes, j’ai adoré.

Ils proposent un protocole assez précis avec une dizaine de cours d’accouchements, il y a des réunions dans tous les sens et ce n’était pas du tout mon approche. De plus, je partais pour mon grand voyage et je savais que j’allais rater toutes les classes.

Lorsque j’ai rencontré la sage-femme, je lui ai expliqué ma situation, et que je n’avais pas envie de suivre ce protocole. Pourquoi ? Parce que j’avais envie de suivre aucune règle, de n’avoir aucune pression de la société, c’est ma grossesse, mon accouchement, ma décision et mon moment.

Pourquoi saurait-elle mieux que moi ce dont j’ai besoin ? Elle n’était pas contente, j’étais la mauvaise élève.

Elle a finalement compris et je lui ai promis 2 rendez-vous avec une sage-femme libérale pour parler de la respiration, mais aussi du déroulement de l'accouchement naturel car je savais que cela se passait dans des pièces spéciales où on pouvait bouger, avec une baignoire, etc.

J'ai pris mes deux rendez-vous comme promis en décembre, six semaines avant mon accouchement et c'était tout.

Je sentais que ma préparation personnelle était la meilleure pour moi, c’était ma pratique quotidienne d'Ashtanga que j’avais beaucoup de plaisir à faire, mon bien-être personnel et les précieux conseils de mon amie Sarah !

Pourquoi aurais-je besoin de plus ?

« Envoie ta respiration là où ça fait mal »

Le jour J approchait rapidement et Onur me demandait souvent comment je me sentais à propos de mon accouchement naturel, il me demandait si j'étais stressée ou anxieuse, mais je ne l'étais pas. Je ne l’étais pas du tout, je n'avais aucune idée de comment ça se passerait (l'ignorance dans certaines situations est incroyable), mais j'étais trop confiante pour y penser, mon corps et ma tête se préparaient depuis 9 mois et ensemble nous étions forts.

Je sentais que j'avais déjà accompli une grande partie du travail en ne prenant aucun médicament, en habituant mon corps à accepter les petites douleurs du quotidien, en faisant du sport, en mangeant sainement et surtout, en décidant que la péridurale n'était pas une option. À partir de là, je n'ai eu d'autre choix que d'écouter mon corps au maximum.

Onur me demandait aussi ce qu'il faudrait qu’il fasse pendant le travail. Je répondais que je ne savais pas, je ne savais pas vraiment, alors j'ai dit : « Mon corps décidera et il te le fera savoir ». Il rit.

Puis, le jour J est arrivé, vers midi, alors que j'envoyais quelques derniers e-mails, j’ai senti comme une « tension » dans mon bas-ventre qui allait jusque dans le bas du dos, je n'étais pas certaine que ce fût une contraction. Trente minutes plus tard, je déjeune avec une amie, j'ai trois autres contractions. Je lui ai dit, on y est ! Je ferais mieux de rentrer à la maison organiser mes affaires, et envoyer mes derniers e-mails avant l’arrivée du bébé.

A 18 heures, Onur rentre de l’école avec Ellis, j’avais préparé un bain chaud pour elle et moi.

Nous nous sommes assises là pendant un moment, je profitais des derniers instants avec Ellis, qui criait à son père : « Une autre ! ». Onur chronométrait le temps entre chacune de mes contractions.

Ellis mettait sa petite main de pieuvre sur mon ventre pour essayer de sentir les contractions, elle me proposait un massage du dos et je lui disais qu'elle allait se réveiller le lendemain matin et être une grande sœur.

Je ne vais pas mentir, les contractions étaient fortes, longues et douloureuses, c'était comme si un couteau me déchirait le corps de l’intérieur. J'ai envoyé un texto à ma sage-femme à Necker : « On y est, êtes-vous à la maternité ce soir ? », Malheureusement elle était en repos ce jour-là.

Elle m'a demandé comment je gérais les contractions jusqu’à maintenant, et j'ai répondu : « Je surfe sur la contraction », nous avons ri.

J'ai décidé de ne pas dîner ce soir-là, j'ai senti que mon corps se sentait bien, vide (si on peut appeler ça vide !) J'avais peur que diner m’alourdisse et m’endorme.

A 21h, mes contractions étaient toutes les 3 minutes et elles étaient FORTES, si fortes que je devais les gérer debout en me hissant à une porte. Elles étaient à 2 minutes d'intervalle.

À ce moment, je me suis souvenue de deux choses : ma sage-femme qui m'avait suggéré de commencer la technique respiratoire dès la première contraction, elle disait que l’accouchement était comme un marathon « Vous ne voulez pas être essoufflée après 5 minutes de course ».

La seconde est une phrase mon professeur d'Ashtanga (@cyrillagel), qui dit toujours lorsque nous entrons dans des postures difficiles « Envoie la respiration là où ça fait mal ».

C’est tout ce que j’ai fait.

Mon corps n’était que douleur, je ne parvenais même pas à me rappeler quel genre de respiration je devais mettre en place, j’ai donc fait celle qui venait à moi naturellement.

Encore une fois, je continue à dire, écoutez-vous, votre corps sait mieux.

L’heure suivante, je n'ai pas eu de contractions, j'ai décidé d’aller m'allonger, Onur était aussi prêt s’allonger quelques heures avec le grand départ.

Puis une autre contraction est arrivée, elle m'a brûlé de l'intérieur.

Elles étaient maintenant à 1 ou 2 minutes d'intervalle et très longues. Je sentais que je pouvais littéralement accoucher sur mon parquet. J'ai dit à Onur que nous devions partir MAINTENANT.

Une fois devant notre ascenseur, tous mes espoirs reposaient sur deux choses : mon mari, pour me porter à la maternité et mon corps pour me porter jusqu’à la naissance. Je crois que mon cerveau s’est mis en veille, je me suis complétement laissé porter.

Onur a toujours un sens de l'humour incroyable, dans toutes les situations, il parvient à apporter une sorte de légèreté qui rend les moments inoubliables, je partage avec vous cette petite vidéo très personnelle de lui nous conduisant à la maternité, dans la mauvaise file.

Dès mon arrivée à la maternité, j'ai senti que j'étais entre de bonnes mains, je n'avais aucune idée de la façon dont ça allait se passer, mais je me sentais incroyablement bien.

J'ai envoyé un texto à ma sœur jumelle Caroline pour la prévenir de notre arrivée à la maternité, en lui précisant que, comme d'habitude, elle devra négocier pour être dans la salle d'accouchement avec nous. J'ai aussi prévenu Onur que si, pour une raison quelconque, je ne pouvais pas parler ou autre chose, qu’il s’assure que Caroline soit bien avec nous, j'avais besoin qu’elle soit là.

Je crois que ça a été mon dernier mot jusqu’à l’arrivée du bébé, mes contractions trop fortes, trop longues, trop fatigantes, j’avais besoin me concentrer.

Je n'ai aucun souvenir visuel de cette naissance parce que mes yeux étaient fermés tout le temps, je sens encore la main de mon mari me masser le bas du dos, Caroline me caresser la tête, la sage-femme qui me parle mais c'est tout.

J'étais littéralement hors de mon corps et en même temps tellement concentrée.

Je n'étais bien que debout, dressée sur mes orteils, et accrochée à une barre.

Je portais toujours mon t-shirt et mes chaussettes (grâce à ma sœur qui a filmé tout l’accouchement) !

J'avais mal partout et j'avais peur de ne m’épuiser rapidement, mais à aucun moment la possibilité d’une péridurale ne m’a traversé l'esprit. J'essayais de penser de manière stratégique : peut-être que je devais trouver une autre position où je pourrais en quelque sorte me reposer ? J'ai essayé à quatre pattes, j’ai détesté. Puis je me suis couchée sur le côté et la sage-femme m’a dit que je pouvais sortir ce bébé en une poussée, j'ai dit « Quoi ? Une poussée, vous êtes s...? », Je n’ai pas pu finir ma phrase, la prochaine contraction arrivait et j’ai poussé aussi fort que je pouvais, j’ai senti chaque millimètre de la tête sortir, c'était incroyable, je n’ai pas de mot pour décrire cette sensation incroyable.

La sage-femme était géniale, une fois la tête sortie, elle a laissé au bébé le temps de sortir. Je regrette de ne même pas avoir eu la force de regarder mais j'étais tellement épuisée que je ne pouvais même pas ouvrir les yeux. Comme pour Ellis, Onur a attrapé le bébé et me l’a déposé sur le ventre, j'ai tout de suite vu que c'était une fille. Elle était incroyablement paisible, si calme.

Nous l'avons appelée Panda, « la force tranquille ».

Vous pouvez lire notre série d'interviews, nous avons tous nos histoires et expériences, et elles sont toutes incroyables et uniques à nos propres yeux, et c'est ce qui compte.

Encore une fois, nos peurs, nos appréhensions, nos forces, ne sont pas statiques, elles peuvent évoluer et nous pouvons (chacune) à notre échelle, les faire évoluer. Nous devons apprendre à les affronter, à en parler et à les confronter. Je me suis surprise dans certaines de mes décisions, qui n'ont pas toujours été couronnées de succès, mais elles m'ont permis de comprendre autre chose sur moi et d'explorer d'autres pistes.

L'important c’est l’état d’esprit, il s'agit de penser que nous pouvons y arriver, d'une manière ou d'une autre. Je parle de l'accouchement ici, mais notre état d’esprit conduit nos décisions et par extension notre vie.

Tout comme la grossesse, l'accouchement est un moment extraordinaire dans la vie d'une femme, car il challenge nos émotions, nos peurs, nos croyances, mais c’est ce qui nous permet de nous libérer

Et pour moi, c’est là où réside le bonheur.

La semaine prochaine, nous lancerons un nouveau volet sur cet article (surprise), alors ne partez pas trop loin, commentez et partagez !

Alix.

P.S. : Pour aller plus loin, je vous invite à aller voir les Instagram de @empoweredbirthproject et @badassmotherbirther.

25 commentaires

Benedicte

Benedicte

Ce récit est magique ! Je pense le lire régulièrement jusqu’à la date présumée de mon accouchement. Rappeler a son corps et a son esprit la confiance placé en eux…merci Alix pour ce témoignage si intime mais qui fait tellement de bien dans notre société fait de croyances limitantes..

Ce récit est magique ! Je pense le lire régulièrement jusqu’à la date présumée de mon accouchement. Rappeler a son corps et a son esprit la confiance placé en eux…merci Alix pour ce témoignage si intime mais qui fait tellement de bien dans notre société fait de croyances limitantes..

Hélène

Hélène

Quel récit! J’en ai les larmes aux yeux! Merci Alix :)

Quel récit! J’en ai les larmes aux yeux! Merci Alix :)

Amandine

Amandine

Merci de partager ton récit.
J’ai moi aussi opté pour l’accouchement naturel pour mon second fils, frustrée de ne pas avoir ressenti la poussée pour mon premier. Je me retrouve dans beaucoup de passages ton témoignage : la confiance que l’on peut accorder à son corps, l’utilité de la contraction, le plaisir d’offrir un tel départ à son enfant, l’importance d’en parler à nos amies pour ouvrir une autre voie, notre capacité à gérer la douleur etc.
Merci encore de partager sur ce sujet si intime et si (extra)ordinaire.

Merci de partager ton récit.
J’ai moi aussi opté pour l’accouchement naturel pour mon second fils, frustrée de ne pas avoir ressenti la poussée pour mon premier. Je me retrouve dans beaucoup de passages ton témoignage : la confiance que l’on peut accorder à son corps, l’utilité de la contraction, le plaisir d’offrir un tel départ à son enfant, l’importance d’en parler à nos amies pour ouvrir une autre voie, notre capacité à gérer la douleur etc.
Merci encore de partager sur ce sujet si intime et si (extra)ordinaire.

Myriam

Myriam

J’adore, merci pour ce récit

J’adore, merci pour ce récit

Anne

Anne

Merci pour votre témoignage …il fait beaucoup de bien … j’aimerai avoir autant de force que vous assurément.

Merci pour votre témoignage …il fait beaucoup de bien … j’aimerai avoir autant de force que vous assurément.

Marie

Marie

Quelle authenticité dans la demarche et dans le verbe !
Merci pour ce joli témoignage

Quelle authenticité dans la demarche et dans le verbe !
Merci pour ce joli témoignage

Blanchet

Blanchet

Magnifique… Vous m’avez beaucoup émue !
Gardez cette lumière en vous.
Hassania.

Magnifique… Vous m’avez beaucoup émue !
Gardez cette lumière en vous.
Hassania.

Juliette

Juliette

Alix, tu es tellement inspirante. Je lis chacun de tes articles avec passion, étant moi-même enceinte pour la première fois et souhaitant également accoucher de manière naturelle. Ta manière de raconter les choses est bouleversante, touchante et on ressent réellement ta force. Merci pour ce partage, qui me donne encore plus de courage.

Alix, tu es tellement inspirante. Je lis chacun de tes articles avec passion, étant moi-même enceinte pour la première fois et souhaitant également accoucher de manière naturelle. Ta manière de raconter les choses est bouleversante, touchante et on ressent réellement ta force. Merci pour ce partage, qui me donne encore plus de courage.

Dorot

Dorot

Quel magnifique partage de ton intimité ! Tu as une tres jolie plume ! Comme toi j’ai accouché sans péridurale de mes jumelles : un moment magique où l’on puise au plus profond de ses ressources et duquel on tire une immense fierté ! Merci à toi d’avoir ravivé en moi ces souvenirs si précieux.

Quel magnifique partage de ton intimité ! Tu as une tres jolie plume ! Comme toi j’ai accouché sans péridurale de mes jumelles : un moment magique où l’on puise au plus profond de ses ressources et duquel on tire une immense fierté ! Merci à toi d’avoir ravivé en moi ces souvenirs si précieux.

Maura

Maura

Un témoignage tellement décalé de ma réalité que j’ai même du mal à y croire…
Je crois que même avec la meilleure force du monde, sans péridurale ni intervention médicale, ma fille et moi ne serions plus là. Je n’ai eu la péri qu’au bout de 10 heures, mon accouchement a duré 3 jours. Je suis très contente d’avoir été entourée par une équipe de médecins efficaces et compétents, pour au final subir une césarienne en urgence. Ce n’est absolument pas un choix, mais je ne changerai mon accouchement pour rien au monde. Je ne vous rejoins pas, la force de l’accouchement ne vient pas de la péri ou non, du côté naturel ou pas, c’est juste de passer au travers de cet événement si extraordinaire. Peu importe la façon dont on le vit. Vous avez beau dire que vous ne prônez pas l’accouchement naturel, en vous lisant, je comprends tout l’inverse.

Un témoignage tellement décalé de ma réalité que j’ai même du mal à y croire…
Je crois que même avec la meilleure force du monde, sans péridurale ni intervention médicale, ma fille et moi ne serions plus là. Je n’ai eu la péri qu’au bout de 10 heures, mon accouchement a duré 3 jours. Je suis très contente d’avoir été entourée par une équipe de médecins efficaces et compétents, pour au final subir une césarienne en urgence. Ce n’est absolument pas un choix, mais je ne changerai mon accouchement pour rien au monde. Je ne vous rejoins pas, la force de l’accouchement ne vient pas de la péri ou non, du côté naturel ou pas, c’est juste de passer au travers de cet événement si extraordinaire. Peu importe la façon dont on le vit. Vous avez beau dire que vous ne prônez pas l’accouchement naturel, en vous lisant, je comprends tout l’inverse.

Stourbe

Stourbe

Merci Alix pour ces témoignages, j ai accouché il y a 3 semaines de mon 2 bébés , du coup je suis encore très sensible lorsque l on parle d accouchement. Tu as été extrêmement courageuse , moi la péridurale m a paralysée le bas du corps pour les 2 accouchements tellement je me suis injectée de produit . C est une sensation tellement horrible de ne plus sentir son corps .
Merci encore pour tous ces mots
Marie Laure

Merci Alix pour ces témoignages, j ai accouché il y a 3 semaines de mon 2 bébés , du coup je suis encore très sensible lorsque l on parle d accouchement. Tu as été extrêmement courageuse , moi la péridurale m a paralysée le bas du corps pour les 2 accouchements tellement je me suis injectée de produit . C est une sensation tellement horrible de ne plus sentir son corps .
Merci encore pour tous ces mots
Marie Laure

Tafida

Tafida

Wouah, je suis transportée, quelle beau témoignage Alix. Un grand merci d’avoir partagé cela avec nous. Si l’envie te prend pour écrire un livre, je suis preneuse!

Wouah, je suis transportée, quelle beau témoignage Alix. Un grand merci d’avoir partagé cela avec nous. Si l’envie te prend pour écrire un livre, je suis preneuse!

Marie

Marie

Merci pour ce joli partage ! where is a will there’s a way !!! Bravo

Merci pour ce joli partage ! where is a will there’s a way !!! Bravo

Dalila

Dalila

C’est un très joli moment de vie partagé. Merci Alix !

C’est un très joli moment de vie partagé. Merci Alix !

Marie-Paule

Marie-Paule

Merci Alix pour ces 2 récits magnifiques qui disent mot pour mot ce que je pense et ressens vis à vis de l’accouchement. J’ai 4 enfants et accouché à chaque fois sans péridurale, malgré 3 provocations. J’ai eu la chance pour les 2 derniers d’avoir des sages-femmes qui m’ont soutenue et accompagnée magnifiquement. La douleur est un signal du corps et dans le cas de l’accouchement une aide et un chemin.
Bravo et merci de défendre si justement cette voix pour des accouchements plus naturels et humains.

Merci Alix pour ces 2 récits magnifiques qui disent mot pour mot ce que je pense et ressens vis à vis de l’accouchement. J’ai 4 enfants et accouché à chaque fois sans péridurale, malgré 3 provocations. J’ai eu la chance pour les 2 derniers d’avoir des sages-femmes qui m’ont soutenue et accompagnée magnifiquement. La douleur est un signal du corps et dans le cas de l’accouchement une aide et un chemin.
Bravo et merci de défendre si justement cette voix pour des accouchements plus naturels et humains.

Johanna

Johanna

Merci pour ce beau témoignage!
J’ai eu moi aussi deux accouchements naturels sans péridurale (bien que petite épisiotomie et ventouse pour mon premier) et je suis ravie que de plus en plus de femmes témoignent de cette expérience! C’est un moment magique, c’est une immense puissance et nous l’avons toutes! C’est une question de confiance: en soi,en notre corps qui sait, en la sage-femme qui nous suit, en la nature qui fait si bien les choses!

Merci pour ce beau témoignage!
J’ai eu moi aussi deux accouchements naturels sans péridurale (bien que petite épisiotomie et ventouse pour mon premier) et je suis ravie que de plus en plus de femmes témoignent de cette expérience! C’est un moment magique, c’est une immense puissance et nous l’avons toutes! C’est une question de confiance: en soi,en notre corps qui sait, en la sage-femme qui nous suit, en la nature qui fait si bien les choses!

CarolineKae

CarolineKae

Merci Alix pour ce beau témoignage. Et pour les mots d’encouragement que nous avions échangé quelques jours avant mon jour J.J’ai moi aussi choisi l’accouchement naturel pour mon premier bébé arrivé il y a un mois, avec de magnifiques moments en baignoire pour l’aider à descendre et une péri accueillie juste à la fin (mon intuition m’a fait la demander alors que j’étais presque à 10) qui ont permis (il n’y a pas de hasard) de gérer quelques complications lors de la délivrance.
Je suis comme vous, je n’ai pas voulu trop me documenter ni assister à des cours de préparation car je m’étais convaincue que mon corps savait faire.
Lâcher prise (je devais accoucher en maison de naissance et au final j’ai été déclenché car bébé de grande taille ) et suivre son instinct (l’équipe médicale des Bluets a été à l’écoute et a su laisser le temps a mon corps (19h en tout) de prendre le relais de la chimie..) sont les 2 composantes qui m’ont permis de vivre les plus fortes émotions de ma vie.
Et oui, j’ai eu comme vous le chef de service qui se gratait la tête en entendant que je ne voulais pas de péri.
Un côté un peu rebelle, à contre courant, mais surtout une démarche alignée avec la conviction que nous savons mieux que personne ce qui est bon pour nous (et cela s’est répété avec l’allaitement ;)

Merci Alix pour ce beau témoignage. Et pour les mots d’encouragement que nous avions échangé quelques jours avant mon jour J.J’ai moi aussi choisi l’accouchement naturel pour mon premier bébé arrivé il y a un mois, avec de magnifiques moments en baignoire pour l’aider à descendre et une péri accueillie juste à la fin (mon intuition m’a fait la demander alors que j’étais presque à 10) qui ont permis (il n’y a pas de hasard) de gérer quelques complications lors de la délivrance.
Je suis comme vous, je n’ai pas voulu trop me documenter ni assister à des cours de préparation car je m’étais convaincue que mon corps savait faire.
Lâcher prise (je devais accoucher en maison de naissance et au final j’ai été déclenché car bébé de grande taille ) et suivre son instinct (l’équipe médicale des Bluets a été à l’écoute et a su laisser le temps a mon corps (19h en tout) de prendre le relais de la chimie..) sont les 2 composantes qui m’ont permis de vivre les plus fortes émotions de ma vie.
Et oui, j’ai eu comme vous le chef de service qui se gratait la tête en entendant que je ne voulais pas de péri.
Un côté un peu rebelle, à contre courant, mais surtout une démarche alignée avec la conviction que nous savons mieux que personne ce qui est bon pour nous (et cela s’est répété avec l’allaitement ;)

Madadaki

Madadaki

Bonjour et félicitations !
Les belles histoires sont toujours les bienvenues dans notre quotidien plutôt anxiogène.. j’ai cependant quelques doutes sur l’interprotation de vos propos.. D’abord il faudrait peut-être que je vous signale que je suis médecin anesthésiste, ça définit un peu le cadre de ma réponse.. je suis celle qui vous pose votre péridurale et jamais impose comme vous le laissez entendre. Et pourquoi je suis fière de le faire ? Car surtout on me le demande ! On me le demande car la douleur au 21 eme siècle après tant de combats scientifiques et sociologiques n’est plus un obstacle à notre épanouissement. Nous pouvons en tirer une force et un moteur si on veut ( le choix est libre!) mais on peut également l’envisager comme une sensation angoissante et terrifiante qui nous sidère et empêche d’avancer.Nous avons le choix grâce à ces progrès de ne pas souffrir, voilà c’est aussi simple que ça. La douleur de l’accouchement ne nous rendra pas de meilleures mères ! Ne changera pas l’émotion ni notre relation avec nos enfants ! Souffrir ne valorise pas notre condition de mère et il me semble qu’il faudrait peut-être arrêter de suggérer imperceptiblement le contraire ..Je vous épargne évidemment les discours scientifique sur combien de vies on sauve en médicalisant ( oups gros mot!!) les accouchements car ce n’est pas mon intention.. Je veux juste rendre hommage à ces femmes que j’accompagne qui ont souvent des doutes des angoisses beaucoup moins de certitudes que des femmes fortes comme vous, et qui ont souvent besoin d’être prises en charge par des moyens médicaux..C’est pas honteux de craquer et d’avoir assez de la souffrance ! Nous sommes assénés par des multiples raisons de culpabiliser pour la vie , la santé, l’education de nos enfants, laissons notre accouchement tranquille sans scénarisations et idéalisations qui nous déconcertent..
J’ai admiré votre courage mais j’estime sincèrement être également une bonne mère malgré ma péridurale!

Bonjour et félicitations !
Les belles histoires sont toujours les bienvenues dans notre quotidien plutôt anxiogène.. j’ai cependant quelques doutes sur l’interprotation de vos propos.. D’abord il faudrait peut-être que je vous signale que je suis médecin anesthésiste, ça définit un peu le cadre de ma réponse.. je suis celle qui vous pose votre péridurale et jamais impose comme vous le laissez entendre. Et pourquoi je suis fière de le faire ? Car surtout on me le demande ! On me le demande car la douleur au 21 eme siècle après tant de combats scientifiques et sociologiques n’est plus un obstacle à notre épanouissement. Nous pouvons en tirer une force et un moteur si on veut ( le choix est libre!) mais on peut également l’envisager comme une sensation angoissante et terrifiante qui nous sidère et empêche d’avancer.Nous avons le choix grâce à ces progrès de ne pas souffrir, voilà c’est aussi simple que ça. La douleur de l’accouchement ne nous rendra pas de meilleures mères ! Ne changera pas l’émotion ni notre relation avec nos enfants ! Souffrir ne valorise pas notre condition de mère et il me semble qu’il faudrait peut-être arrêter de suggérer imperceptiblement le contraire ..Je vous épargne évidemment les discours scientifique sur combien de vies on sauve en médicalisant ( oups gros mot!!) les accouchements car ce n’est pas mon intention.. Je veux juste rendre hommage à ces femmes que j’accompagne qui ont souvent des doutes des angoisses beaucoup moins de certitudes que des femmes fortes comme vous, et qui ont souvent besoin d’être prises en charge par des moyens médicaux..C’est pas honteux de craquer et d’avoir assez de la souffrance ! Nous sommes assénés par des multiples raisons de culpabiliser pour la vie , la santé, l’education de nos enfants, laissons notre accouchement tranquille sans scénarisations et idéalisations qui nous déconcertent..
J’ai admiré votre courage mais j’estime sincèrement être également une bonne mère malgré ma péridurale!

Aurelie

Aurelie

Ce récit est tellement touchant.
Merci pour ce partage Alix, vous êtes une inspiration!

Ce récit est tellement touchant.
Merci pour ce partage Alix, vous êtes une inspiration!

Delphine

Delphine

Ayant perdu ma première fille à 27 semaines de grossesse, autant dire que j’ai laissé la nature là où elle est, en dehors de l’hôpital pour l’accouchement de mon fils, petit miraculé d’être, lui, en bonne santé. En Suisse, l’épisiotomie est pratiquée pour éviter que les tissus ne se déchirent, ce qui donne parfois lieu à des cicatrices bien plus complexes à réaliser mais, sauf erreur, cela reste une option, pas une obligation. Voilà, un parcours bien différent qui decoule d’un drame. J’aurais beaucoup aimé avoir ta légèreté, ta confiance, c’est un très beau récit. Mais, quand tu commences ta vie de maman en perdant un enfant, autant dire que la nature et la légèreté restent au placard. Merci pour ton joli partage!

Ayant perdu ma première fille à 27 semaines de grossesse, autant dire que j’ai laissé la nature là où elle est, en dehors de l’hôpital pour l’accouchement de mon fils, petit miraculé d’être, lui, en bonne santé. En Suisse, l’épisiotomie est pratiquée pour éviter que les tissus ne se déchirent, ce qui donne parfois lieu à des cicatrices bien plus complexes à réaliser mais, sauf erreur, cela reste une option, pas une obligation. Voilà, un parcours bien différent qui decoule d’un drame. J’aurais beaucoup aimé avoir ta légèreté, ta confiance, c’est un très beau récit. Mais, quand tu commences ta vie de maman en perdant un enfant, autant dire que la nature et la légèreté restent au placard. Merci pour ton joli partage!

CORALIE

CORALIE

Wouahouuu magnifique ! Je suis enceinte de 7 mois et je n’ai fait que pleurer d’émotions en lisant tes lignes. Superbe! J’ai beaucoup ri aussi! Merci pour ton récit . Je prends note de toutes ces précieuses informations qui me font dire que dans 9 semaines je serais prête à accueillir mon bébé. Des bises encore merci!

Wouahouuu magnifique ! Je suis enceinte de 7 mois et je n’ai fait que pleurer d’émotions en lisant tes lignes. Superbe! J’ai beaucoup ri aussi! Merci pour ton récit . Je prends note de toutes ces précieuses informations qui me font dire que dans 9 semaines je serais prête à accueillir mon bébé. Des bises encore merci!

Adelaide

Adelaide

Quelle leçon ! merci de nous faire partager tes expériences, ta force et ta vision, je partage et j’encourage effectivement chacun et chacune à écouter son corps. Je souffre d’une maladie inflammatoire chronique appelée Spondylarthrite ankylosante qui m’a obligé à accoucher par césarienne, mais j’ai voulu sentir chaque instant et écouter mon corps aussi qui me l’a rendu et je suis fière de pouvoir vivre sans traitement en réduisant l’évolution de cette maladie et profiter de mes enfants !
merci encore belle journée à toi, vous !

Quelle leçon ! merci de nous faire partager tes expériences, ta force et ta vision, je partage et j’encourage effectivement chacun et chacune à écouter son corps. Je souffre d’une maladie inflammatoire chronique appelée Spondylarthrite ankylosante qui m’a obligé à accoucher par césarienne, mais j’ai voulu sentir chaque instant et écouter mon corps aussi qui me l’a rendu et je suis fière de pouvoir vivre sans traitement en réduisant l’évolution de cette maladie et profiter de mes enfants !
merci encore belle journée à toi, vous !

Elodie

Elodie

Bonjour
Quel texte quelle description …
Ç est juste magique ❤️
Beaucoup d émotion de courage et de Bien etre dans son corps et sa tete.
Merci pour ce partage
J ai eu deux accouchements différents Les deux.
A part Le fait de ne pas vouloir connaître Le sexe pour chaque grossesse.
La péridurale a ete une question …
pour le 1er très long, péridural pas de sensation et un peu difficile mais une merveilleuse petite fille.
Et pour le deuxieme pas de péridural, sensation assurée 😉 Tres tres rapide et un accouchement magique malgre la douleur. Se souvenir de tout ….
Je voulais déjà un 3eme Le lendemain
J etais en pleine forme et sur mes pieds.
Merci de nous avoir fait partage votre histoire.
Bonne journée

Bonjour
Quel texte quelle description …
Ç est juste magique ❤️
Beaucoup d émotion de courage et de Bien etre dans son corps et sa tete.
Merci pour ce partage
J ai eu deux accouchements différents Les deux.
A part Le fait de ne pas vouloir connaître Le sexe pour chaque grossesse.
La péridurale a ete une question …
pour le 1er très long, péridural pas de sensation et un peu difficile mais une merveilleuse petite fille.
Et pour le deuxieme pas de péridural, sensation assurée 😉 Tres tres rapide et un accouchement magique malgre la douleur. Se souvenir de tout ….
Je voulais déjà un 3eme Le lendemain
J etais en pleine forme et sur mes pieds.
Merci de nous avoir fait partage votre histoire.
Bonne journée

Virginie

Virginie

Merci pour ces 2 récits si forts. Maman de 4 enfants, j’ai eu une péri pour le 1er puis 3 autres accouchements naturels, avec projet de naissance fourni qq semaines avant la fin du terme pour notre dernier. Il était hors de questions que l’on décide pour moi. La nature fait bien le job!
Belle journée Alix.

Merci pour ces 2 récits si forts. Maman de 4 enfants, j’ai eu une péri pour le 1er puis 3 autres accouchements naturels, avec projet de naissance fourni qq semaines avant la fin du terme pour notre dernier. Il était hors de questions que l’on décide pour moi. La nature fait bien le job!
Belle journée Alix.

Coralie

Coralie

Tu es mon héroïne !!!!

Tu es mon héroïne !!!!

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